Primavera

Publié le par Mél'O

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Espèce: Ara Ararauna,( guacamayo azulamarillo en espagnol, zoli perroquet bleu dans ma langue...)

 

Des 16 espèces d'aras existant, l'ara ararauna est la plus populaire et certainement la plus sociable et adaptable.

Très affectueux et intelligents, ils apprennent facilement à parler et à imiter.

On les trouve surtout en Amérique centrale et en Amérique du sud ( du Panama au nord du Paraguay)

Ils forment des couples qui resteront ensemble jusqu'à leur mort et vivent en bandes pouvant atteindre 100 individus!

Si des espèces différentes co-habitent parfois, on constate peu d'hybridation à l'état sauvage.

 

Il se sert de son bec puissant comme d'une troisième patte lui permettant de grimper plus facilement aux arbres.

C'est le plus gros des perroquets.                                                  

Une de mes missions au refuge était de les photographier en plein vol.

Ils volent toujours deux par deux et c'est vraiment beau à voir. J'avais remarqué qu'ils partaient toujours en ballade digestive vers 17h30 et j'ai donc fait le guet à plusieurs reprises à cette heure là, sans succès malheureusement, je n'ai que des photos floues ou avec des morceaux de perroquets! C'est qu'ils vont vite et je les soupçonne de s'être ligués contre moi dans le but de me faire tourner en bourrique, car ils arrivaient toujours au moment où je ne les attendais plus!

; )  Je n'ai pas encore la patience du photographe professionnel je crois...

 

Primavera est l'un des 11 Ara Ararauna du refuge. C'est la plus stressée aussi, bien que plutôt calme. On la reconnaît facilement car elle s'arrache les plumes et a le ventre à l'air. Ça lui donne des allures de poulet.

C'est mon perroquet préféré. Déjà parce qu'elle n'oublie jamais de me dire bonjour quand j'arrive, mais aussi parce qu'elle a l'air d'avoir plein de choses à raconter.

Primavera est en couple. Le soucis c'est qu'elle apprend à son compagnon à s'arracher les plumes et cela peut provoquer chez eux des maladies... On nous a alors demandé d'essayer de les séparer, mais c'était impossible, ils arrivaient toujours à se retrouver.

 

Le phénomène de "picage" peut être lié à des parasites externes ou internes, à des problèmes de peau ou à une carence en vitamines ou en calcium. Dans le cas de Primavera malheureusement cela semble dû au stress et malgré l'attention qu'on lui porte, on a bien du mal à régler le problème.

 

Primavera n'a jamais rejoint le groupe de perroquets, elle retourne aux cages de quarantaine dès qu'on essaie de l'y emmener. Elle y a donc établit son territoire et préfére la compagnie des petits oiseaux.

 

Il n'existe pas dimorphisme sexuel chez les Aras. Ses organes génitaux se trouvant à l'intérieur, il faudra des analyses sanguines pour connaître leur sexe.

 

Presque toutes les espèces d'ara sont en danger d'extinction. Leur capture pour la revente sur le marché comme animaux de compagnie et la destruction massive de leurs aires de nidification rendent la situation de cette famille très critique.

Les aras nichent exclusivement en hauteur dans de très grands arbres. Du à la destruction de la forêt tropicale, ils manquent d'arbres ou installer leurs nids et doivent se replier sur des sites de nidification beaucoup plus bas.

Les aras et leur nichée doivent maintenant composer avec de nouveaux prédateurs qui n'avaient pas accès à leurs nids auparavant.

De plus, leur fréquence de reproduction est moindre étant donné que le temps qu'ils prennent pour élever un bébé est très long. La perte d'un seul bébé dans la nature représente donc un gros impact pour l'espèce.

 

 

Photo: Primavera (à droite) et son compagnon

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